Marché de l’immobilier en Suisse : accompagner les clients tout au long du cycle de vie d’un bien
Interrogé sur l’évolution du marché suisse, Prof. Dr. Andreas Dietrich, professeur pour la banque et finance à l'université des sciences appliquées de Lucerne et membre du conseil d'administration de la Luzerner Kantonalbank, met en avant certaines caractéristiques importantes.
Il note tout d'abord que les banques suisses sont généralement proactives lorsqu'elles conseillent les clients lors de la phase d'octroi des prêts ; elles fournissent en effet souvent des estimations précises des biens concernés à cette étape.
Et pourtant, avec une demande qui dépasse largement l'offre sur le marché immobilier suisse, la plupart des futurs propriétaires doivent s’y prendre à plusieurs reprises pour parvenir à acheter un bien. Cela représente autant d’opportunités de communication ; par exemple, si le dossier d'un client n'aboutit pas, une banque peut facilement garder le contact en envoyant des e-mails contenant des annonces répondant à des critères similaires au bien que le client n'a pas obtenu.
« Ce serait l’opportunité pour elle de recommander des biens similaires de manière automatisée », comme l'explique Prof. Dr. Andreas Dietrich. Malheureusement, la plupart des banques n'exploitent pas le potentiel des demandes de prêt n'ayant pas abouti, et passent donc à côté d’une très belle occasion d'interagir avec les clients.
Prof. Dr. Dietrich considère par ailleurs que les banques suisses pourraient aller encore plus loin en informant leurs clients des possibles économies réalisables, par exemple en remplaçant le système de chauffage, en rénovant les fenêtres ou en effectuant tout type de travaux permettant d'améliorer les performances énergétiques – ce type de rénovation étant par ailleurs déductible des impôts en Suisse. « Les consommateurs suisses apprécient et ont généralement besoin d'être conseillés sur ce sujet », ajoute-t-il.